Congrès U.M.P. du 14 Janvier 2007

Publié le par Jean-Claude SAUNOIS

Dimanche 14 janvier, Nicolas Sarkozy, lors de son premier discours de candidat investi par l'UMP, a précisé les orientations de sa campagne.

 

"Valoriser le travail". Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur d'"un bouclier fiscal à 50%". "Je veux que l'Etat soit contraint de laisser à chacun la moitié de ce qu'il a gagné., a déclaré M. Sarkozy, qui a plaidé contre la "dévalorisation de la valeur travail".Il a prôné "l'exonération de charges sociales et d'impôt sur le revenu pour les heures supplémentaires". Il y a "ceux qui détestent le travail" et ceux "qui aiment le travail", a-t-il dit en fustigeant "les RTT qui ne servent à rien si on n'a pas de quoi payer des vacances à ses enfants".
Pas de VIème République. "Je suis pour la stabilité de nos institutions", a expliqué le président de l'UMP, estimant que "notre démocratie n'a pas besoin d'une nouvelle révolution constitutionnelle. On change trop notre Constitution. Il faut arrêter de dire qu'elle est bonne et proposer tous les trimestres une nouvelle modification.", a-t-il raillé.
Moins de fonctionnaires. "Je veux un Etat où les fonctionnaires seront moins nombreux mais mieux payés", a-t-il expliqué, estimant que "la fonction publique [doit cesser] d'être un refuge pour ceux qui ont peur de prendre des risques." Il a mis en avant une fonction publique "où le mérite individuel sera récompensé, (...)  où l'infirmière pourra devenir médecin, où le technicien pourra devenir ingénieur, où l'agent administratif pourra devenir directeur".
Une "démocratie irréprochable". Dans une pique adressée au président de la République, le candidat UMP a expliqué qu'il ne veut plus de nominations qui"se décident en fonction des connivences et des amitiés, mais en fonction des compétences.""Je ne transigerai pas", a-t-il clamé, dénonçant "le fait du prince", qui "n'est pas compatible avec la République irréprochable."
Ne pas "ressusciter la Constitution européenne"Le président de l'UMP s'est déclaré dimanche partisan de l'adoption par la voie parlementaire d'un traité constitutionnel européen simplifié.  Pour le ministre de l'Intérieur, le peuple français "a tranché" en disant "non" lors du référendum du 29 mai 2005. "L'urgence c'est de faire en sorte que l'Europe puisse fonctionner de nouveau en adoptant par la voie parlementaire un traité simplifié. L'urgence est celle d'une Europe qui joue le jeu de la subsidiarité, qui se dote d'un gouvernement économique", a-t-il ajouté.  Le président de l'UMP s'est posé en défenseur d'une Europe "dans laquelle personne ne peut obliger un Etat à s'engager dans une politique à laquelle il est opposé, mais dans laquelle aussi personne ne peut empêcher les autres d'agir".
Refuser l'entrée de la Turquie dans l'UE
"Tous les pays du monde n'ont pas vocation à intégrer l'Europe, à commencer par la Turquie", a-t-il dit sous les applaudissements de quelque 70 000 militants de l'UMP.  "A s'élargir sans limite on prend le risque de détruire l'union politique européenne, je ne l'accepterai pas", a-t-il ajouté. 
Ne pas transiger sur les "valeurs de la France". "Je veux être le président d'une France qui ne transigera jamais sur son indépendance ni sur ses valeurs. Je veux rendre hommage à Jacques Chirac, qui a fait honneur à la France quand il s'est opposé à la guerre en Irak, qui était une faute", a déclaré le candidat UMP. Souvent accusé d'être pro-américain, M. Sarkozy a estimé que la France devait s'adresser aux Etats-Unis "comme un peuple libre à un autre peuple libre parce que nous nous comprenons et nous nous respectons".

 

Publié dans ump-combs

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